Ainsi le grand-père arrive à Königstein après des « péripéties », comme il le dit dans sa lettre, que nous ne connaîtrons sans doute jamais mais qui ne doivent pas manquer d’intérêt.
Nous pouvons en revanche nous représenter cet endroit à l’époque en cherchant le livre dont il donne la référence, « Mes évasions » par ce général Giraud qui s’évadera lui aussi, mais en 1942. Un vieil exemplaire nous est livré, décrit par Amazon sur le site Emmaüs comme « défraichi » : comment pourrait-il être autrement puisqu’il date de 1946 !!
Le général Giraud est fait prisonnier le 19 mai 1940 au cours de « ces tristes journées qui virent la fin de la 9ème armée devant une masse de chars et sous une aviation incroyablement supérieure ». Il est conduit à Königstein, dont il s’évadera en avril 1942.
D’après le général Giraud lui-même et les différents textes que l’on peut lire, en particulier sur wikipedia, c'est la seule évasion réussie de la forteresse !! Il va falloir faire réviser cela !
Je me rappelle ce que racontait le grand-père sur ce lieu, il ne me semble pas qu’il disait y avoir été particulièrement maltraité. Il me semble que ça ne correspondait pas tout à fait à ce que j’imaginais comme une prison. Rien à voir avec ce qu’a subi mon autre grand-père au camp de concentration de Mauthausen, où il a été déporté, arrêté par Klaus Barbie à la toute fin de la deuxième guerre mondiale. Mais lui n’était plus là pour raconter.
Je me rappelle surtout de souvenirs que Léon avait avec le Gabine, son camarade russe d’évasion.
Je pense qu’il m’en avait parlé surtout lorsque j’avais commencé à apprendre le russe, et qu’alors, à plus de 70 ans, il s’y était mis aussi, avec la méthode Assimil (je n’ai pas souvenir qu’il ait écouté de son, peut-être lui expliquais-je comment prononcer)